La police municipale de Soleure mise sur EQ

La police municipale de Soleure contribue non seulement à un environnement sûr, mais aussi à un environnement propre. Elle patrouille depuis peu avec un véhicule d’intervention à propulsion électrique.

28. Avril 2021

Le Mercedes-EQ EQC est le modèle idéal dans ce contexte. Cependant, il a fallu quelques modifications pour transformer ce SUV entièrement électrique en voiture de police. C’est la société Feuerwehrfahrzeug- und Motorspritzentechnik AG, abrégé Feumotech, sise dans la commune de Recherswil dans le canton de Soleure, qui s’en est chargée. Depuis sa création en 1989, l’entreprise a déjà produit plus de 1000 véhicules d’intervention.

Il règne une activité fébrile dans la halle. Des bruits de vissage, de perçage et de travail parviennent de tous les recoins. Au milieu de l’atelier, le bruit métallique du travail se perd. S’y trouve la voiture démontée dans laquelle on est en train d’enfiler d’innombrables câbles. Il s’agit du Mercedes-EQ EQC, qui est appelé à devenir le nouveau fleuron des forces de la police urbaine de Soleure. 

Une transformation strictement conforme au cahier des charges

«Au début de chaque transformation, la première étape consiste à définir le cahier des charges», explique Thomas Lüthi, chef de projet chez Feumotech. Celui-ci indique ce qu’une voiture doit être capable de faire pour devenir un véhicule de police. En font, entre autres, partie le feu bleu, la sirène, la radio et les compartiments verrouillables pour y déposer les armes. Selon M. Lüthi, l’entreposage des matériaux représentait un défi majeur, car les véhicules électriques tels que le Mercedes-EQ EQC ont un compartiment à bagages plus petit que les modèles à moteur à combustion, en raison de leur batterie. Et un véhicule d’intervention de la police n’a pas que des menottes à bord. L’équipement de base comprend des casques, des rubans de signalisation, des pylônes, etc. Dans ce cas concret, la police municipale de Soleure a tout apporté à l’atelier de Feumotech afin de mesurer les objets, puis de tout définir précisément dans des plans détaillés et de développer des solutions individuelles. Les composants électriques et l’unité de commande du feu bleu, par exemple, ont été montés à l’arrière, dans le logement de la roue de secours. «Car, bien sûr, l’un des principaux objectifs était de pouvoir accéder en un tournemain à l’électronique lors des travaux de maintenance», explique Lüthi.

Comme toujours dans la vie, bien planifier, c’est remporter la moitié de la bataille. Il a fallu près de quatre mois entre le premier contact avec le client, la création du cahier des charges et la commande des matériaux. La transformation proprement dite, en revanche, n’a pris que six semaines. La phase de planification plus longue s’explique par le fait que la transformation a été un défi passionnant pour la société Feumotech. «C’est le premier véhicule entièrement électrique que nous avons adapté.»

Il s’éteint comme un ordinateur

«Comparé à un véhicule conventionnel, un véhicule électrique doit d’abord être éteint et mis complètement hors tension, comme un ordinateur, afin que l’on puisse travailler sur la voiture en toute sécurité», explique Thomas Lüthi. À propos, un véhicule électrique possède deux systèmes d’alimentation: un système haute tension pour la propulsion et un système embarqué de 12 volts pour la climatisation, les vitres électriques, le système de navigation, etc. Toutes les transformations se sont faites exclusivement dans le système 12 volts.
 

Après avoir prévu un espace suffisant pour y stocker le matériel dans la phase de planification, il ne restait plus qu’à mettre en œuvre ces ajustements du véhicule dans un travail méticuleux. Afin de tout alimenter en électricité, environ 300 mètres de câble ont été posés au total. Des petites notes manuscrites ont été collées sur tous les câbles – afin de garder une vue d’ensemble. 

Pose de 300 mètres de câble supplémentaire 

Pour des tâches de ce genre, Feumotech emploie un maître de câblage qui est spécifiquement chargé des travaux. Des tâches spéciales ont également dû être accomplies lors de la pose des câbles. «Parce que 300 mètres de câble peuvent représenter un poids considérable», explique Lüthi. Pour cette raison, des câbles correspondant exactement aux performances ont été installés afin d’éviter un impact négatif sur l’autonomie de l’EQC en raison d’un surplus de poids.

À la fin des travaux de transformation, un contrôle strict a bien sûr eu lieu. Au cours des essais routiers, tout a été vérifié en détail. Il s’agissait, d’une part, de tester les nouvelles fonctions électroniques et, d’autre part, de garantir ne pas avoir altéré par inadvertance la technologie existante au cours des adaptations. Et comme tout s’est très bien passé, la police municipale de Soleure garantit désormais la sécurité de nos rues au volant de son Mercedes-EQ EQC sans impacter l’environnement avec des émissions de CO₂.